un accord majoritaire entre patronat et syndicats se dessine
Les négociateurs du patronat français et de cinq syndicats ont présenté vendredi une série de propositions afin de simplifier et d’élargir le partage aux salariés des bénéfices, en particulier dans les plus petites entreprises, plusieurs syndicats s’y disant favorables.
On arrive un accord qui devrait être signé par la majorité des organisations syndicales, a déclaré Hubert Mongon, chef de file de la délégation patronale, l’issue d’une longue réunion.
Après plusieurs mois de négociations compliquées, le Medef, la CPME et U2P ct patronales et les syndicats CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC ont présenté un texte pour rendre plus accessibles les dispositifs existants et poursuivre la simplification des dispositifs d’intérêt , de participation et d’actionnariat salarié et renforcé leur attractivité.
Il vise notamment à généraliser largement les dispositifs tels que l’investissement, la participation et les primes de partage de la valeur toutes les entreprises de plus de 11 emplois.
L’accord intervient après une dizaine de réunions et des mois de négociations se qualifie encore fin janvier d’impossibles par le président du Medef, Geoffroy Roux de Bzieux, dans un contexte social encore tendu par le projet de réforme des retraites, sur lequel syndicats et Le patronat défendant des positions s’y oppose diamétralement.
On est parti de très loin, a également estimé Luc Mathieu (CFDT).
Les instances nationales des syndicats doivent désormais décider de signer ou non l’accord. A ce stade, FO s’est dite favorable et la CFDT pas défavorable, les autres syndicats restant réservés (CFE-CGC, CFTC, CGT).
Actuellement, il existe la participation (mécanisme de redistribution des bénéfices obligatoires dans les entreprises de plus de 50 salariés) et l’intérêt (prime facultative lie aux résultats ou aux performances non financières), qui s’accompagnent d’avantages fiscaux.
Petites entreprises
A l’invitation du gouvernement, patronat et syndicats planchaient depuis novembre.
Les obstacles sont nombreux, surtout chez les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE et PME). Malgr des assouplissements dj décidés dans la loi Pacte de 2019 et celle de l’t 2022 sur le pouvoir d’achat, sont cits complexit et mconnaissance des dispositifs, manque d’accompagnement, formule de calcul complexe pour la participation, risques administratifs, etc .
Selon la direction statistique du ministre du Travail (Dares), 88,5% des salaires d’entreprises de plus de 1.000 personnes bénéficiaient d’un dispositif de partage de la valeur en 2020, contre moins de 20% dans celles de moins de 50 salariés.
Le nouveau texte prévoit que les entreprises entre 11 et 49 emplois et qui sont louables dont le bénéfice net représente au moins 1 % du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives met en place au moins un dispositif de partage de la valeur à partir du 1er janvier 2025.
Les entreprises de moins de 11 salaires ont la possibilité de partager les bénéfices avec leurs salaires.
Dans celles de plus de 50 salaris, la participation va devoir mieux prendre en compte les résultats réalisés en France et présentant un caractère exceptionnel tel que défini par l’employeur de quoi répondre aux polmiques sur les superprofits à travers une formule toutefois largement symbolique.
Le gouvernement défend de son côté la piste d’un dividende salarial pour compenser l’érosion du pouvoir d’achat par l’inflation un concept que les signataires de l’accord vendredi s’engagent à ne pas soutenir.
Une loi contraignante au cours du quinquennat à l’annonce de l’automne. Début janvier, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a promis des propositions concrètes ainsi qu’une convention en février sur cette thématique.