google.com, pub-9809009992858082, DIRECT, f08c47fec0942fa0
BLOGBOURSE

Les femmes, source d’enrichissement de l’économie

[ad_1]

google.com, pub-9809009992858082, DIRECT, f08c47fec0942fa0
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde (d), reçoit la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, au siège de la BCE, le 24 mai 2023 à Francfort

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde (d), reçoit la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, au siège de la BCE, le 24 mai 2023 à Francfort (AFP/Archives/Daniel ROLAND)

« Je rêve de pouvoir embaucher plus de jeunes femmes économistes »: puissante patronne de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde veut briser le plafond de verre qui freine encore trop souvent le sexe injustement dit faible, pourtant source d' »enrichissement » de l’économie.

Première femme à présider l’institution, elle a relégué au second plan la question de l’inflation qui accapare les gouvernements européens pour parler de réussite au féminin, le temps d’un débat aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

« Si les femmes accédaient à l’emploi dans les mêmes conditions que les hommes », l’Union européenne compterait « à peu près dix millions de salariés en plus, une augmentation du PIB de l’ordre de 10% d’ici 2050. Cela veut dire un enrichissement de nos économies », lance-t-elle.

Devant un public nombreux où s’agitent les éventails pour atténuer la chaleur ambiante, elle partage la scène avec trois autres femmes occupant des postes en vue.

Mais « nous sommes un peu les arbres qui cachent la forêt », relève Laurence Boone, la secrétaire d’Etat française chargée de l’Europe. « Tant qu’on associera le mot faible au mot femme, la société jugera que les femmes ne sont pas aptes à être au pouvoir, parce qu’être au pouvoir, c’est être un homme fort », analyse l’ex-cheffe économiste de l’OCDE.

– « Discrimination » –

Bien que représentant environ la moitié des personnes au travail et plus diplômées que les hommes, les femmes occupaient 37% des postes d’encadrement dans l’UE en 2019, et une proportion bien plus faible (18%) au sein des cadres supérieurs, selon des chiffres d’Eurostat.

La secrétaire d'Etat chargée de l'Europe, Laurence Boone, à la sortie du palais de l'Elysée, à Paris, le 10 mai 2023

La secrétaire d’Etat chargée de l’Europe, Laurence Boone, à la sortie du palais de l’Elysée, à Paris, le 10 mai 2023 (AFP/Archives/Ludovic MARIN)

Les conseils d’administration des sociétés cotées en Bourse comptaient 28% de femmes parmi leurs administrateurs, selon la même source. Les diriger reste encore aujourd’hui une prérogative essentiellement masculine.

Des progrès ont certes été engrangés au cours des dernières décennies, mais beaucoup reste encore à faire.

Selon Emmanuelle Auriol, chercheuse à la Toulouse School of Economics et professeure d’économie, seuls douze pays au monde – tous dans l’UE (dont la France) – offraient en 2022 « une égalité parfaite dans le droit » entre hommes et femmes; contre « zéro » en 1945.

« Est-ce que cette égalité de droit (…) se traduit par une égalité de carrière, de chance ? Non, il y a une forme de discrimination, qui est culturelle, qui dure dans le temps et qui est très, très dure à secouer », rappelle-t-elle.

Le Parlement français a voté au fil des ans des textes destinés à favoriser la parité en matière de mandats électoraux. Des mesures ont aussi été décidées dans le pays comme au niveau européen pour prévoir des quotas de femmes aux conseils d’administration.

– « Courage de briller » –

La Secrétaire générale de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, en conférence de presse à Djerba, en Tunisie, le 20 novembre 2022

La Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, en conférence de presse à Djerba, en Tunisie, le 20 novembre 2022 (AFP/Archives/FETHI BELAID)

Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo abonde: il faut « changer les stéréotypes en les positionnant dans des postes traditionnellement réservés aux hommes ». Comme dans son pays, le Rwanda, où elle fut ministre des Affaires étrangères.

« Quand les petits garçons voient une femme cheffe de police ou maire d’une grande ville, ils grandissent avec cette expérience-là (…), il y a un autre regard sur ce que la femme est capable de faire », dit-elle. Elle plaide aussi pour un meilleur accès des filles aux formations étiquetées comme masculines, telles les sciences et les mathématiques.

Au sein de la BCE, Christine Lagarde veut donner l’exemple pour encourager les femmes « à avoir confiance en elles et le courage de briller ». Sous sa présidence, l’institution a décidé d’accélérer sa féminisation, notamment pour les postes à responsabilités où les femmes devront représenter au moins 40% d’ici 2026.

« Cela fait plus de 40 ans que je travaille dans ces milieux très masculins », expose-t-elle. « Je n’ai pas encore vu une seule jeune femme (…) qui soit venue me demander une augmentation de salaire ou un bonus plus important parce qu’elle pensait qu’elle était meilleure. Des hommes j’en ai vu des tonnes ! ».

« Il faut qu’on accepte (…) qu’une femme peut contribuer exactement dans les mêmes conditions – et parfois même un tout petit mieux »: « Quoique femme, je vous assure que je passe l’essentiel de mon temps à lutter contre l’inflation », relève-t-elle.

© 2023 AFP

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.


Twitter


Facebook


Linkedin


email



[ad_2]

Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *