‘‘ Le mot d’ordre « une action, une voix» a-t-il toujours du sens en Bourse aujourd’hui? ‚‚
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Il s’agit du principe général: il est logique qu’en assemblée générale (AG), chaque actionnaire puisse peser sur les grandes décisions de l’entreprise – le choix des dirigeants, la validation des comptes, les dividendes, certaines opérations stratégiques – à la hauteur du capital qu’il a investi. La vaste majorité des entreprises s’y plie, ce qui à nos yeux respecte au mieux les intérêts des minoritaires.
Un principe, et bien des exceptions
Cela étant, ce principe édité par la loi connaît des exceptions. En France, la commandite (Hermès International, Michelin, Rubis, …) permet de le contourner, et la loi dite Florange édicte que les actionnaires qui détiennent leurs titres depuis au moins deux ans peuvent bénéficier de voix doubles.
En Allemagne, les actions de préférence (Volkswagen, Henkel, Sartorius pour le DAX 40) sont privées de voix en échange d’une majoration symbolique du dividende. De manière similaire, aux États-Unis, le capital d’Alphabet et de Meta comprend différentes classes d’actions permettant aux fondateurs de garder le contrôle de l’AG. Conséquence boursière de ces dérogations: des décotes d’ampleur variable pour les titres concernés.