La Bourse de Paris se crispe un peu face aux tensions bancaires
La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,56 % mardi, lestée par les banques qui ont subi après plusieurs résultats mal accueillis dans le monde et rendue précautionneuse avant l’entrée en scène des géants de la technologie.
L’indice vedette CAC 40 a reculé de 42,25 points 7.351,61 points. Bien que modeste, cette baisse est la plus importante depuis un mois.
La cote parisienne varie peu car les investisseurs attendent qu’une nouvelle séquence s’ouvre, selon Raphal Thuin, directeur des stratégies de marches de capitaux de Tikehau Capital.
Les acteurs du marché attendent d’en savoir plus sur les résultats d’entreprises. Lundi, ceux publiés par la banque Première République, au cur de la crise bancaire de mars, ont ravi les craintes sur le secteur. En cause notamment, la fuite des dépôts constatée lors du premier trimestre.
On ne s’attendait pas ce que ce soit si mauvais. Mais le sentiment de stress n’est pas excessif sur le secteur, notamment car les publications des principaux établissements américains antérieurs ont été plutôt rassurants, estime M. Thuin.
La série des résultats continue encore toute cette semaine, avec en particulier les grandes entreprises technologiques aux tats-Unis.
Entre la culture mercredi et l’ouverture jeudi, et rien que pour le CAC 40, Carrefour, Vinci, Kering, Danone, Dassault Systèmes, Worldline, Eurofins, Orange, Safran publient leurs résultats.
Deuxième élément d’attente pour les investisseurs : les réunions des banques centrales la semaine prochaine.
la crise bancaire, les anticipations sur le niveau depuis le taux des banques centrales ont beaucoup baissé, bien davantage que ne l’indiquent les déclarations des responsables montaires.
Cette connexion reste à faire pour M. Thuin, avec le risque d’un retour sur terre brutal pour les indices, après six semaines rapides, si les banquiers maintiennent que les taux d’intérêt restent élevés jusqu’à l’année prochaine au moins.
Surtout que l’activité économique continue de rester sous pression. Le moral des ménages américains a subi en avril une baisse plus importante que prévu, en particulier sous l’effet de la confiance moyen terme et des craintes de récession.
Les banques françaises en berne
Face au regain d’inquiétude sur le secteur bancaire, Société Générale (-3,25% 21,59euros) et BNP Paribas (-2,38% 57,73euros) ont terminé en bas de l’indice CAC 40. Crédit Agricole a mieux résister (-1,49% 10,81euros), comme lors de la crise de mars.
Orpea, nouvelle chute
Le groupe de maisons de retraite, dont la valeur des actions à massacre depuis janvier 2022, un chut de 16,98% 2,41euros. Très volatile, l’action a perdu un quart de sa valeur en deux jours, après le refus du conseil d’administration lundi de convoquer une assemblée générale demande par des actionnaires minoritaires et réfractaires la stratégie de sauvegarde mise en place.
Dans le secteur de la santé, Sartorius Stedim a encore lourdement chut (-7,44% 241,40euros), dans le sillage de la déception après ses résultats publiés la semaine passée.
