des sénateurs reprochent au gouvernement ses prévisions optimistes
Quelques jours après des critiques similaires du Haut Conseil des Finances publiques (HCFP), plusieurs sénateurs ont à leur tour critiqué mercredi les espoirs « optimistes » du gouvernement en matière de croissance et d’inflation.
En matière d’inflation ou de taux de croissance, le scénario macroéconomique retenu par le gouvernement est empreint d’un optimisme qui n’est partag ni par les dispositions de l’OCDE, ni par celles de la Commission européenne, a attaqu le snateur Christian Bilhac (groupe RDSE) lors d’un débat consacré à la feuille de route du gouvernement pour les finances publiques françaises jusqu’en 2027.
On n’est pas sur une trajectoire moyenne, normale, on est au top sur tout, l’a appuy Jrme Bascher (Les Républicains). Le gouvernement est optimiste sur la croissance, très optimiste sur l’inflation et les taux d’intérêt. Tout va bien finalement et la fin, par miracle, nous russissons passer en dessous des 3% de déficit public, at-il ironis.
Vous avez décidé de fonder vos prévisions sur des hypothèses avantageuses. L’incertitude autour de votre scénario demeure donc élevée, pour sa part estime le snateur centriste Vincent Capo-Canellas.
Présent mercredi soir au Snat au nom du gouvernement, le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal s’est défendu d’être excessivement optimiste.
Je dirais que nos dispositions sont volontaristes. Et je crois que nous avons eu raison d’être volontaristes dans nos précédentes dispositions, a cru le ministre, citant l’exemple du taux de croissance atteint par la France en 2022 (2,6%), malgr les doutes exprimés par les conjoncturistes quand le gouvernement avait communiqué une provision proche de ce chiffre (2,5 puis 2,7%).
Pour 2023, le gouvernement table sur une croissance de 1%, supérieure à celle attendue par la Banque de France (0,6%) ou le Fonds montaire international (0,7%).
En matière d’inflation, l’excutif s’attend à ce que les prix augmentent de 4,9% en 2023 et de 2,6% en 2024.
Dans son avis sur la feuille de route gouvernementale pour les finances publiques, rendu fin avril, le HCFP fait valoir que les prévisions de croissance 2023 et 2024 (1,6%) semblent optimistes, même si elles ne sont pas hors d’atteinte.
De même, le reflux de l’inflation espr par l’excutif parat rapide au HCFP, garant de la crédibilité de la trajectoire des finances publiques.