Début de la réunion de la Fed, sur fond de turbulences persistantes du secteur bancaire
La banque centrale américaine (Fed) a accéléré mardi sa réunion, au moment où le secteur bancaire est resté secoué par les turbulences, avec la volonté affichée de continuer à lutter contre l’inflation, en reculant mais toujours très au-dessus de la cible.
La réunion du comité de politique montaire (FOMC) a débuté à 10H00 (14H00 GMT) comme prévu, a indiqué l’AFP un porte-parole de la banque centrale.
Les responsables de la Réserve fédérale n’ont pas caché ces dernières semaines la nécessité de poursuivre la hausse des taux, qui sont actuellement comprises entre 4,75 % et 5 %, afin de continuer à faire pression sur les prix et ramener l’inflation vers sa cible de 2%.
Ou, selon l’indice PCE, qui est pris en compte par la Fed, l’inflation en mars, certes en baisse, était encore de 4,2 %. Plus encore, l’inflation sous-jacente, c’est–dire hors prix de l’énergie et de l’alimentaire et que l’institution surveille particulièrement, était de 4,7 %.
Les marches anticipent très majoritairement une hausse d’un quart de point, soit 25 points de base mais la décision ne sera connue que mercredi et sera suivie d’une conférence de presse du président de la Fed, Jerome Powell.
La runion intervient dans un contexte économique de plus en plus morose, avec une croissance au ralenti au premier trimestre, tout juste 0,3 % par rapport au trimestre précédent et 1,1 % au rythme annuel.
Plus encore, la possibilité d’une légère récession au cours des deux prochains trimestres fait de moins en moins de doute pour la majorité des analystes, qui n’attend une reprise que pour le dernier trimestre de cette anne.
Le tout dans un contexte financier marqué par la faillite d’un nouvel établissement, Première République, racheté durant le week-end par le numéro un du secteur, JPMorgan Chase, après que les autorités fédérales en ont pris le contrôle.
Il s’agit de la troisième faillite bancaire depuis mi-mars, après Silicon Valley Bank (SVB) et Signature, mais également l’une des plus importantes, en terme d’actifs contrôlés, dans l’histoire américaine.
La droute des établissements américains est une mauvaise gestion des risques de la part de leur direction et des erreurs dans leur supervision, ont conclu deux rapports publiés vendredi par des régulateurs bancaires.
Mais leur chute a également été entraînée par la hausse rapide des taux d’intrt engage l’an dernier par la banque centrale américaine (Fed), qui a mécaniquement abaissé la valeur de leurs actifs à taux fixe.