Barclays voit son bénéfice au 1T dop par les taux
La banque britannique Barclays a annoncé jeudi un bénéfice en hausse au premier trimestre, dopé par les taux d’intérêt qui ont fortement grimpé sur un an, tandis que le chiffre d’affaires a profité d’un dollar renforcé.
Le bénéfice net part du groupe a pris 27% sur un an 1,8milliard de livres, soutenu également par des dépenses juridiques fortement réduites par rapport à 2022.
Le chiffre d’affaires progresse de 11% 7,2milliards de livres sur la période, principalement grâce à “l’environnement de taux plus lev” mais aussi une augmentation des ventes des cartes de crédit aux Etats-Unis et la croissance des actifs et dettes dans la banque privée”.
Les banques centrales traversent le monde et notamment au Royaume-Uni ont fait grimper leurs taux directeurs pour tenter de calmer l’envole de l’inflation.
Les banques de détail britanniques en particulier ont relevé largement les taux de leurs crédits, avec des risques pour l’ensemble de l’économie du pays, qui se sont maintenus depuis des mois au bord de la récession.
L’appréciation sur un an du dollar face à la livre a eu un impact “positif sur les revenus et les profits”, précise Barclays, mais s’est aussi “traitée par des charges de dépréciations de crédits et des dépenses d’exploitation plus levées “.
Le directeur général, CS Venkatakrishnan, s’est fait connaître d’un “premier trimestre solide” avec une forte croissance et des rendements “deux chiffres” dans toutes les activités.
Le résultat bénéficie également d’un effet de comparaison favorable alors que, l’an dernier, Barclays avait passé une charge juridique de 523 millions de livres dans une affaire coûteuse de surmission de titres aux États-Unis.
L’action a pris 2,72% 158,04 pence en début de bourse de Londres.
“Il n’y a pas beaucoup de raisons de se plaindre d’une série de chiffres qui ont progressé et battu les attentes du mois de mars”, remarque Richard Hunter, analyste d’Interactive Investor.
Il estime que la diversité des activités du groupe est un atout et que le seul bmol réside dans “la présence aux Etats-Unis, ou les récentes turbulences bancaires ont démarré”.
En mars, une série de faillites bancaires aux États-Unis, puis la chute de Credit Suisse, reprit dans l’urgence par UBS, a fait craindre une crise financière, suscitant l’intervention des autorités américaines et suisses.
M. Hunter souligne que “la majorité des dépréciations de crédit du groupe”, qui ont quasi quadruplé 524millions de livres pour le trimestre, est lie aux cartes de crédit et paiement aux Etats-Unis, mais que “ce sont des provisions, pas des pertes, et représentent une approche prudente face à une économie proche de la récession”.
L’analyste ajoute que “la dégradation du sentiment des marches autour des banques dans le monde vu les récentes turbulences ont affecté le niveau des cours des valeurs sectorielles, et Barclays n’y fait pas exception”.
“Le titre est en baisse de 17 % sur les trois derniers mois, mais reste en hausse de 8 % sur un an”, découvert-il.
